Pas de bébé à la consigne

La nouvelle réforme de la petite enfance avance à grands pas et les mesures qui se profilent inquiètent les professionnelles du secteur. En effet, il n’est question dans ce projet que de rentabilité au détriment de la qualité de l’accueil des jeunes enfants. Parents et professionnelles appellent à une mobilisation le 23 Mai pour renverser la vapeur et exiger une politique ambitieuse de la petite enfance.

Il ne suffisait pas au gouvernement Macron de s’attaquer au pouvoir d’achat, aux conventions collectives, aux retraites et aux droits collectifs, voilà que dans son obsession à réduire à néant tout ce qui fait lien et corps dans la société, il s’apprête aujourd’hui à dégrader les conditions d’accueil des jeunes enfants au nom de la sacro-sainte réduction des dépenses publiques. Ce dogme libéral imposé à la population à qui on continue à faire payer les largesses accordées à la haute société est le prétexte à toutes les réformes antisociales. Sur l’autel de leur fanatisme devrait être sacrifié maintenant la qualité d’accueil dans les établissements réservés aux jeunes enfants ainsi que les conditions de travail des professionnels de la petite enfance.

Là où il faudrait davantage de moyens pour le bien-être et la sécurité des enfants, les technocrates au pouvoir envisagent très sérieusement de réduire le ratio d’encadrement par des professionnel(le)s qualifié(e)s et d’augmenter le nombre d’enfants confié à chaque agent. Ce projet s’il parvenait à éclore autoriserait les établissements d’accueil à accepter les enfants en surnombre « à titre exceptionnel » avec une validation quotidienne. Il prévoit en outre une inflation du nombre d’enfants en micro-crèches, ce nombre passant de 10 à 16, et une réduction de la surface d’accueil par enfant de 5,5 m2 au lieu de 7m2 actuellement. Moins de personnel formé et plus d’enfants confinés dans des espaces réduits, voilà toute l’ambition du gouvernement quand il s’agit de l’éducation et du bien-être des tout-petits. Cette réforme de mauvais augure pour l’avenir de nos enfants laisse imaginer le projet sociétal nourri par celles et ceux qui incarnent aujourd’hui le pouvoir.

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