Gagner 2018

Le 6 décembre prochain auront lieu les élections professionnelles. Elles seront l’occasion d’adresser un carton jaune à la municipalité qui n’entend rien au dialogue social et de renforcer notre organisation syndicale afin d’établir un rapport de force favorable à l’ensemble des salarié(e)s.

5,6 millions d’agents de la fonction publique territoriale, hospitalière et de l’État, sont appelés à élire leurs représentants du personnel dans les comités techniques et les commissions administratives paritaires. Nous serons 1.894.655 agents territoriaux à nous présenter devant les urnes.

L’enjeu est de taille. Il s’agira d’élire les délégué(e)s du personnel appelés à siéger dans les instances paritaires, Comité technique et Commission administrative. Au-delà, il s’agit de renforcer la représentation de notre syndicat pour établir un rapport de force favorable aux salarié(e)s.

En 2014, lors des précédentes élections  professionnelles, la direction municipale avait tenté en vain de nous affaiblir en créant ex-nihilo de nouvelles organisations syndicales, CFTC et FO, pour réduire l’influence de notre organisation syndicale. Avec le résultat que nous connaissons tous : la CFTC a brillé par son absence d’activité le long de ces quatre années. Quant à FO, ses représentants ont quasiment tous démissionné au cours du mandat. Malgré cette tentative pour affaiblir notre organisation, la CGT a remporté 19 des 23 sièges à pourvoir pour représenter les salarié(e)s. Notre organisation est aujourd’hui la seule à pouvoir afficher un bilan.

Lors de ces futures élections, le taux obtenu déterminera le nombre d’élu(e)s mais aussi le nombre d’heures dont bénéficiera l’organisation syndicale CGT pour défendre les salarié(e)s du service public Aubagnais. Il permettra ou non, d’être majoritaire dans les votes des différentes instances paritaires.

À bien des égards, le mandat écoulé ne ressemble en rien aux précédents. Il a prouvé combien l’activité syndicale était nécessaire. A fortiori lorsqu’en face le mépris et la condescendance font obstacle à un dialogue social serein et respectueux. Pendant plus de 8 mois, la municipalité n’a pas respecté le vote des salarié(e)s en refusant d’accorder leurs droits aux représentants élus du personnel. Ce sont ainsi plus de 1200 heures de délégation qui ont manqué à notre organisation pour défendre les collègues (un recours en justice a été déposé). C’est un peu comme si les Aubagnais(e)s ne reconnaissaient pas la légitimité du maire d’Aubagne pourtant élu démocratiquement.

En dépit des coups bas, de nombreuses actions et mobilisations ont été organisées dans l’intérêt et la défense du Service Public et de ses agents. La CGT a été à l’écoute de tous les agents qui l’ont sollicitée et les a accompagnés et soutenus dans leurs démarches. Elle est intervenue à maintes reprises pour défendre des agents victimes de décisions administratives abusives, d’injustices dans le déroulement de carrière et se trouvant parfois dans des situations de risques psychosociaux (pressions, mise au placard, actes agressifs, humiliations).

Notre organisation était en première ligne avec la FSU aux côtés des salarié(e)s de la Cuisine centrale. Elle a organisé la solidarité financière avec les grévistes, obtenu la titularisation des contrats Avenir et l’accompagnement du personnel de la Cuisine vers d’autres services. Plus récemment elle s’est engagée aux côtés du personnel de la Médiathèque municipale pour obtenir un budget digne d’une ville de 46.000 habitants et pour que la Culture continue à avoir droit de cité à Aubagne. Elle s’est battue aussi aux côtés des personnels des bâtiments communaux pour l’amélioration de la nouvelle organisation et contre le licenciement des 22 salarié(e)s à temps plein.

Sur le plan organisationnel, notre syndicat n’a pas chômé non plus avec la mise en place de permanences syndicales tous les jeudis, de formations syndicales et d’heures d’information dans les services.

A ce bilan non exhaustif, il faut ajouter l’obtention de la prime NBI pour les responsables des sites péri-éducatifs et la mobilisation des délégués du personnel pour que les agents intervenant dans la zone qualifiée « quartier prioritaire » puissent bénéficier de cette même prime.

Par ailleurs, la CGT a défendu un grand nombre de dossiers du fait de sa représentation importante dans les instances paritaires, que ce soit en Commission Administrative Paritaire où elle a dénoncé en permanence les choix critiques pris à l’encontre du personnel ou en Comité Technique Paritaire où elle s’est attachée à fournir un travail de réflexion constructif et indépendant en dépit de l’attitude du maire et de son administration peu respectueuse du travail des élu(e)s du personnel.

Dans ce long bras de fer avec la municipalité, la CGT a notamment obtenu que soient revus les projets de réorganisation de services (entretien des bâtiments communaux, restauration scolaire, police municipale…), le respect de la législation du travail (amplitude horaire / temps de repos / temps de récupération…) et de meilleures perspectives pour les agents contractuels ainsi que la fin de certaines dérives.

Enfin, en Comité d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail, notre organisation majoritaire au sein de cette instance a été force de proposition et elle est intervenue à maintes reprises pour améliorer les conditions de travail du personnel communal (lien).

Tout ce travail ne constitue que la partie émergée de l’iceberg. Chacun et chacune d’entre nous a pu constater la présence de notre organisation syndicale sur le terrain au cours de ce mandat singulier : la tâche s’est avérée conséquente, difficile et âpre face à une municipalité revancharde et sous de nombreux aspects, irrespectueuse.

Le 6 décembre, en glissant un bulletin CGT dans l’urne nous aurons l’occasion d’adresser à la municipalité un carton jaune et de renforcer notre organisation syndicale afin qu’elle soit plus efficace dans la défense du service public et de ses salarié(e)s.

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